Retraites : le gouvernement renforce sa politique d’austérité. Nous nous battons pour gagner

La nouvelle contre-réforme des retraites annoncée par le gouvernement va être dévoilée dans les jours qui viennent. Avec 43 ou 44 années de cotisations nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein, les conditions deviennent tout simplement inaccessibles. Un salarié qui commence à 23 ans (et les enseignants en font partie) devrait attendre 67 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein ! Avec l’augmentation de la CSG, le pouvoir d’achat des salariés serait encore amputé. Ce dans un contexte où le gouvernement annonce la poursuite du blocage de la valeur du point dans la fonction publique en 2014, soit pour la cinquième année consécutive !
C’est inacceptable.

Le 10 septembre, avec la Confédération Force Ouvrière, qui a signé un appel commun avec la CGT, la FSU, Solidaires pour refuser tout allongement de la durée de cotisation, nous vous appelons à vous mobiliser. Cette nouvelle contre-réforme. est à l’évidence dictée par le traité européen de 2011 (TSCG) que le gouvernement actuel n’a en rien renégocié et par les marchés financiers.
C’est dans ce cadre, celui de l’austérité, que se situe cette rentrée scolaire.

La loi dite de refondation de l’école et ses textes d’application, publiés cet été, s’inscrivent dans une logique d’école « light » (le socle de compétences) et de démantèlement de l’institution nationale qu’est l’école de la République. L’État se désengage de sa responsabilité au bénéfice des projets éducatifs territoriaux, qui devraient, selon les termes mêmes de la loi, jouer le rôle de « levier pour faire évoluer le fonctionnement de l’école ».
C’est dans ce cadre que le ministre ouvre dès septembre avec les organisations syndicales une discussion sur le statut des enseignants pour l’adapter à la logique de sa loi. Il est certain que la définition nationale des obligations de service des enseignants, en maxima hebdomadaires d’heures d’enseignement dans leur discipline (les décrets du 25 mai 1950) seront sur la sellette.

Pour ce qui concerne Force Ouvrière, nous avons déjà dit nos inquiétudes et notre refus de toute régression, de tout recul. Nous prendrons nos responsabilités. Nous avons aussi un puissant encouragement : nos collègues enseignants portugais ont imposé un recul à leur gouvernement en juin sur la loi de « mobilité spéciale » qui conjuguait augmentation du temps de travail, suppressions d’emplois et mobilité forcée. La grève quasi-totale des enseignants, les manifestations massives, appuyées sur l’unité d’action des organisations syndicales ont permis ce succès.

En France aussi, nous nous battons pour gagner, en commençant par le combat qui s’engage sur les retraites.

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